Inclusion et intégration

Immigration et reconnaissance des compétences: un défi!

Publié le 29 avril 2024
Immigrants face à la reconnaissance de leurs compétences

L'immigration est une expérience riche et souvent complexe, caractérisée par de nombreux défis. Parmi ceux-ci, la reconnaissance des compétences acquises dans le pays d'origine représente l'un des obstacles les plus significatifs. Dans leur nouveau pays d'accueil, le Québec, les personnes issues de l'immigration apportent un bagage précieux de connaissances, d'expériences et de compétences. Mais leur valeur est souvent sous-estimée, voire ignorée. D’où l’idée d’exposer dans cet article, les difficultés rencontrées par ces personnes lorsqu'il s'agit de faire reconnaître leurs compétences, ainsi que les répercussions de ce problème sur leur intégration sociale et professionnelle.

 

De Sarra Mahbouli, département Marketing - le 29 avril 2024

 

Les défis de la reconnaissance des compétences 

L'un des principaux défis est le manque d'uniformité dans les processus de reconnaissance des compétences. Chaque pays a ses propres normes, exigences et procédures. Cela rend souvent difficile la traduction des qualifications étrangères dans un format compréhensible et acceptable localement. De plus, les barrières linguistiques et culturelles peuvent compliquer encore davantage ce processus déjà complexe.

Un autre défi majeur est la complexité bureaucratique de la procédure. Les personnes immigrantes se retrouvent souvent perdues. Elles cherchent désespérément des réponses à leurs questions sur la manière adéquate de remplir un formulaire ou de fournir des documents. Cette opacité crée un sentiment de frustration et d'impuissance, entravant ainsi leur intégration dans leur nouveau pays.

De plus, ils ou elles doivent souvent s'adapter rapidement à la digitalisation croissante des services publics, même si ces derniers offrent une solution à de nombreux problèmes bureaucratiques. Cependant, ces personnes n'ont souvent jamais eu affaire à ce type de services numériques dans leur pays d'origine.

Le Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’intégration (MIFI) délivre l'évaluation comparative des études hors Canada, un mécanisme de reconnaissance des compétences. Cette évaluation est très souvent exigée par les organismes publics pour intégrer leur institution. Toutefois, nous observons que les délais de réponse du MIFI s'allongent de plus en plus. Cela complique davantage la situation pour la recherche d'emploi.

Répercussions sur l'intégration sociale et professionnelle 

La non-reconnaissance de leurs compétences a des répercussions profondes sur leur intégration sociale et professionnelle.

Sur le plan professionnel, elle peut entraîner un sous-emploi. Ces personnes se retrouvent dans l'obligation d'accepter des emplois sous-qualifiés par rapport à leurs compétences et à leur expérience. Cela, non seulement, limite leur potentiel économique, mais, nuit également à leur estime de soi et à leur sentiment d'accomplissement professionnel.

Sur le plan social, la frustration liée à la non-reconnaissance des compétences peut conduire à l'isolement et au découragement. Se sentir inutile ou non valorisé dans son nouveau pays peut engendrer un sentiment de rejet et d'exclusion. Ce qui compromet, leur processus d'intégration sociale. De plus, cette situation peut également avoir des répercussions sur la santé mentale, entraînant des niveaux élevés de stress, d'anxiété et de dépression.

Solutions possibles 

Pour surmonter ces défis, il est impératif de mettre en place des mesures visant à faciliter la reconnaissance des compétences. Cela pourrait passer par la création de programmes de mentorat et de formation professionnelle spécifiquement conçus pour les aider à acquérir les compétences et les certifications nécessaires pour s'intégrer sur le marché du travail local.

Il serait bénéfique d'accroître également les opportunités d'accès à des entreprises d'entraînement. Cela leur permettrait ainsi d'adapter leurs compétences aux exigences du marché du travail du pays d'accueil.

De plus, il est essentiel d'améliorer la transparence et l'accessibilité des processus de reconnaissance des compétences, en fournissant des informations claires et facilement accessibles. On pourrait également mettre en place des services d'orientation et d'assistance personnalisée pour les guider à travers les démarches administratives et les aider à surmonter les obstacles rencontrés.

La reconnaissance des compétences est un enjeu crucial pour favoriser l'intégration sociale et professionnelle des personnes issues de l'immigration. En surmontant les obstacles liés à ce processus, nous pouvons valoriser leur potentiel et enrichir nos sociétés grâce à leurs connaissances et à leurs compétences diverses. Il est temps de reconnaître que la diversité des parcours et des expériences constitue une richesse à préserver et à promouvoir.

 

 

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